En Septembre : l'important c'est ...la biodiversité
Dans quelques mois va s'achever l' Année Mondiale de la Biodiversité.
Ce néologisme, n'est apparu qu'en 1985 lorsque le scientifique américain Edwards O. Wilson considéré comme l'inventeur du mot « biodiversity » en donne la définition : « la totalité de toutes les variations de l'ensemble du vivant ». Aujourd'hui, la biodiversité est considérée par Claude Scribe ( 14 années de présidence des Croqueurs de pommes et proche du monde scientifique) comme englobant la dynamique des interactions dans les milieux en évolution.
Elle se décline en diversité spécifique (les espèces), diversité écologique (les milieux), diversité génétique ( les gènes), et pour une part plus subtile, dans les usages et le savoir-faire des hommes et des femmes qui sauvegardent la richesse variétale et transforment les produits de terroir.
A notre niveau de citoyens responsables, voyons ce qui pourrait-être utile pour contribuer à maintenir la biodiversité
des plantes et des insectes dans notre jardin en utilisant des méthodes simples plus respectueuses de notre environnement.
En premier lieu, pour ceux qui utilisent encore du désherbant chimique, remplacez-le par un travail de bêchage, de binage, de sarclage. Puis, à la période propice, semez sur les surfaces régulièrement envahies par la « mauvaise herbe » de l'engrais vert - à enfouir avant la floraison- : moutarde, luzerne, colza fourragé, seigle, consoude, phacélie, laquelle arrive à supplanter le chien-dent et à le faire partiellement disparaître. On peut aussi planter des plantes aromatiques, qui ont de plus un pouvoir répulsif sur certains ravageurs notamment les pucerons, |
Autre méthode : après un désherbage sommaire, on peut faire un apport conséquent de B.R.F (**) de bonne qualité provenant du broyage de feuillus. Autour de vos fruitiers, répandez du compost avant de placer le B.R.F. Cette matière organique va accélérer la décomposition du B.R.F. Avec l'humidité retenue, la vie du sol s'enrichit de bactéries, de champignons microscopiques, de lombrics, cela va permettre à vos végétaux d'être mieux nourris en minéraux. Plus goûteux, plus coloré, plus sain, plus résistant aux maladies et au gel tels sont les « plus » apportés par la bonne qualité du sol.
Sont recommandés également : l'installation d'abris pour les insectes – il existe en « jardinerie »
de véritables hôtels construits de végétaux divers, et bien sûr l'accrochage à bonne hauteur de nichoirs à mésanges.
Si vous tondez régulièrement votre pelouse, trouver un endroit où vous allez préserver une petite surface. Vous verrez y fleurir, les pissenlits, du trèfle rose, des primevères, des pâquerettes, des graminées, des ombellifères ; toutes ces plantes vont attirer les insectes pollinisateurs et abriter des insectes auxiliaires. Cette pratique va mettre en place chez vous un petit écosystème, milieu favorable pour fixer les « bons insectes » qui sont utiles pour moins traiter.
Mais, n'oublions pas que nous sommes des amateurs et qu'il faut savoir accepter la part relative de dégâts causés par les ravageurs.
Le geai puis la guèpe
Semer de la prairie fleurie, le mélange est si réussi avec les marguerites, bleuets et coquelicots.
Avec l'approche de l'automne, période propice à la plantation, penser à remplacer vos thuyas malades par une haie de fruitiers sauvages qui fleuriront et embaumeront votre propriété. Les essences intéressantes sont multiples: aubépine blanc ou rose, néflier, cornouiller mâle, cornouiller sanguin, noisetier, sureau, sorbier des oiseaux, cognassier, prunus, cerisier, myrobolan, malus (pommier à fleurs), ronce avec ou sans épines, prunellier, troène et le lierre, très utile comme abri pour insectes et oiseaux. Dans les espaces entre les sujets, plantez, l'onagre, la consoude, la bourrache, le fenouil, l'aneth, le fenugrec, le romarin ; toutes ces plantes sont recommandées pour la pollinisation de vos légumes et de vos arbres fruitiers. Les huiles essentielles dégagées par les plantes aromatiques perturbent les pucerons et sans disparaître complètement, ils sont beaucoup moins redoutables sur les jeunes pousses printanières. Pour les amateurs, les fruits, les baies produits par les fruitiers sauvages sont naturellement riche en pectine, ils peuvent se transformer en excellentes confitures, gelées et sirops.
Claude OLLIVIER
Soyez complice de la nature, elle vous le rendra.
Photos H Fourey 09/2010 Tous droits réservés